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Le Congo ambitionne de planter un million ha d'arbres en dix ans

La République du Congo plantera un million d’hectares de forêts en 10 ans

BRAZZAVILLE, 6 novembre 2011, le président congolais Denis Sassou-Nguesso a procédé dimanche à Yié, localité située à environ 60 km au nord de Brazzaville, au lancement officiel du Programme National d'Afforestation et de Reboisement (PRONAR), d' un coût de 1.200 milliards de F CFA (environ 2,5 milliards USD), pour la réalisation en 10 ans d'un million d'hectares de plantations forestières et agro-forestières dans le pays.

Au total, 166.000 arbres - des eucalyptus, des acacias, des pins et diverses autres essences - ont été plantés sur une superficie de 110 hectares aménagés pour la circonstance sur une plaine au village Yié.

Le président Sassou-Nguesso et son épouse Antoinette ont planté chacun dix eucalyptus au cours de la cérémonie de lancement de ce programme, organisé à l'occasion de la "Journée nationale de l' arbre" au Congo, célébrée le 6 novembre de chaque année.

Près de 1,2 milliards de F CFA (environ 2,5 millions USD) ont été prévus par le gouvernement pour la réussite de cette opération dans tout le pays où chaque Congolais est tenu de planter un arbre.

Le PRONAR sera financé sur fonds propres du Congo à hauteur de 200 milliards de F CFA, soit une moyenne de 20 milliards par an. Le reste du financement, 1.000 milliards de F CFA, soit 100 milliards de F CFA par an, proviendra des investisseurs et promoteurs privés, des bailleurs de fonds et des donateurs variés.

A cette occasion, le ministre congolais de l'Economie forestière, Henri Djombo, a lancé un appel à tous les opérateurs et aux organismes publics et privés de soutenir le PRONAR.

"Compte tenu de l'ampleur du programme, d'autres organismes publics ou privés compétents en sylviculture sont sollicités, eux- aussi, pour mettre en place des plantations domaniales ou assurer, à des coûts compétitifs, une assistance technique adéquate aux promoteurs de projets", a-t-il déclaré.

Le projet devra assurer l'approvisionnement du pays en produits forestiers ligneux (bois d'œuvre, bois énergie, bois de service) et non ligneux (huiles essentielles, résines, miel, fruits, légumes et autres), ainsi que pour l'extension de la couverture forestière nationale, en vue de la lutte contre la déforestation, la dégradation des forêts et le changement climatique.

Le Congo-Brazzaville dispose de 22 millions d'hectares de forêts qui couvrent les deux tiers de la superficie du pays. Le bois est la deuxième source de revenu du pays après le pétrole.
«Depuis les années 80, nous avons fait adopter une loi sur la journée nationale de l’arbre. C’est une loi votée au parlement qui veut que le 6 novembre de chaque année, chaque Congolais, où qu’il se trouve, plante un arbre d’essence forestière ou fruitière. C’est une loi, nul n’est sensé ignorer la loi. Le Congo, bien que pays forestier, a compris qu’il y a nécessité de participer à la lutte mondiale contre les changements climatiques, au développement de l’économie verte, au développement durable, à la lutte contre la pauvreté en milieu rural pour créer, à travers cette activité, de nombreux emplois surtout en milieu rural. C’est tout un programme de lutte contre la pauvreté et les changements climatiques, c’est une position que notre pays défend à travers le monde, je pense qui nous honore», a déclaré Denis Sassou N’Guesso. 
«… à l’occasion de l’année internationale des forêts, le Gouvernement a décidé de conduire dans la période 2011-2020, un programme visant à mettre en place sur l’ensemble du territoire national, un million d’hectares de plantations forestières, en associant les collectivités et les communautés locales, le secteur privé, les familles, les particuliers et la société civile, qui dispose d’un capital humain énorme, y compris les congrégations religieuses», a indiqué le ministre du développement durable, de l’économie forestière et de l’environnement, Henri Djombo. 

Il a attiré l’attention des sociétés forestières sur le respect des engagements pris vis-à-vis des pouvoirs publics, des populations locales et des travailleurs, précisant que le non respect des engagements conduit à des sanctions prévues par la loi. La législation forestière congolaise fait obligation aux exploitants de transformer 85% de bois au niveau national. Ce taux de transformation devrait être atteint en 2012 par toutes les sociétés forestières, a dit Henri Djombo.
Giscard Destin PANDZOU
Congo-Brazzaville : 
Un pays sur la voie du développement durable
Le Congo-Brazzaville mise largement sur la conservation de ses ressources naturelles pour favoriser son essor économique. Clé de la réussite : l’action concertée avec d’autres États africains.

Assurer des moyens d’existence durables aux populations africaines est un immense défi et c’est celui que la République du Congo se propose de relever.

Plan de développement durable des parcs de la CEMAC
L’expert consultant de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), Njamen Barro, est arrivé le 20 juillet au Congo où il a rencontré le ministre congolais en charge du tourisme, Martial Mathieu Kani.

La mission de M. Barro était de formuler un projet de développement durable de tourisme dans le réseau des parcs et aires protégées transfrontaliers en zone CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).

Les chefs d’Etat des pays membres de la CEMAC ont, en effet, exprimé leur volonté de faire du tourisme un secteur porteur contribuant au développement local et de participer durablement au financement des aires protégées dont la sous-région. Aussi, ont-ils donné pour consigne aux ministres réunis à Bangui (RCA), d’élaborer un plan d’action général concernant le tourisme dans les pays de la sous-région.

Six projets d’aires protégées transfrontalières ont été retenus dans la sous-région d’Afrique centrale, dans le cadre de la formulation de ce projet. Il s’agit de Sangha-Tri-National (Cameroun, République centrafricaine, Congo) ; Dja-Mikele-Odjala (Cameroun, Congo, Gabon) ; Leconi-Bateke-Lefini (Gabon, Congo) ; Gamba-Mayumba-Conkouati (Gabon, Congo).

Les ministres du tourisme de la sous-région estiment qu’en cette période de forte crise, la croissance du secteur touristique reste positive, notamment en Afrique, car la région CEMAC, malgré ses énormes potentialités touristiques, précisément en écotourisme, ne représente qu’une part marginale de cette croissance.

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